mercredi 27 juillet 2022

II-INDICATEURS CHARTISTES

Au fil du temps a été mise à la disposition du grand public par les banques en ligne toute une gamme d'indicateurs statistiques graphiques, soit environ en 2019, une vingtaine d'indicateurs principaux , une cinquantaine d'indicateurs secondaires. Lesquels choisir? Pourquoi un aussi grand nombre?
Un début d'explication consisterait dans l'élaboration de figures chartistes à partir de l'analyse  à postériori de l'évolution graphique des indices boursiers principaux mondiaux. Leur juxtaposition est orientée vers un consensus aboutissant à des seuils identiques de support ou de résistance des cours largement commentés sur les nombreux sites WEB spécialisés, d'où un renforcement du volume achat/vente à leur approche.
Dans chaque séance de bourse, le cours d'une action résulte de l'ajustement dynamique de l'offre et la demande au sein d'un carnet d'ordres suivant leur périodicité de cotation. Un faible volume d'ordres peut prolonger une tendance mais être suivi d'une brusque correction par l'afflux d'ordres contraires suivant la stratégie imprévisible des intervenants.
Les à-coups des cotations d'une action sont fréquents dans chaque secteur économique concurrentiel.. La réussite de la montée en capital d'une société opérant dans un secteur porteur conduit à des excès à la hausse corrigées rapidement par la revente des parts sociales à l'initiative de  quelques principaux associés. 
La parution de nouvelles négatives pour une société peut entraîner paradoxalement une envolée des cours et réciproquement. Il en est de même lors d'une fusion-absorption de sociétés, d'où l'intérêt d'un panier d'actions formant l'indice composite.
 Les actifs composant l'indice peuvent être cotés sur plusieurs lieux d'exécution suivant la place boursière mondiale retenue avec, pour variables, le taux de change, le décalage horaire, leur poids dans l'indice. L'interdépendance des cours est de mise lors du développement international des grandes enseignes.
De façon pratique," battre" les indices est recherché par réplication au sein de la catégorie des fonds indiciels côtés en continu, de type trackers, appelés  aussi Exchange Traded Funds (ETFs).L'intérêt prudentiel des ETFs provient du lissage des performances de son panier d'actions par sa diversification dans tous les secteurs de l'économie mondiale - leur nombre, 130 environ!!- pour un moindre coût de gestion en fonction du nombre restreint de lignes du portefeuille (frais de tenue de compte, de souscription, frais de conservation, frais d'arbitrage). 
L'objectif ici est de permettre au lecteur d'anticiper lui-même et au mieux les retournements de tendance des indices boursiers mondiaux en minimisant la prise de risque à l'aide d'une sélection d'un minimum d'indicateurs graphiques sachant que le cours le plus bas, le plus haut en séance ne peut être anticipé. Pour un non professionnel, le suivi journalier est contreproductif.
Une stratégie prudentielle consiste à positionner ses ordres après confirmation d'un retournement effectif de tendance uniquement quand les marchés sont au plus bas, au plus haut. en étant conscient que la plus-value lors de la première prise de bénéfices ne peut être maximale.
 Le ou les  paramètres "périodicité" des graphiques susceptibles de mettre en évidence ces seuils sur un intervalle (t1,t2) doivent être calqués sur la date mensuelle de liquidation boursière propre à chaque place puisqu'elle détermine la prise de risque à l'échéance pour le SRD.  A défaut de confirmation lors les séances suivantes, leur mise à jour est nécessaire. 
A titre d'exemple, les paramètres initiaux 26,9 de la méthode japonaise ICHIMOKU correspondent à un cycle boursier de deux mois. En France, ils seront plutôt ajustés à 20,5 avec la remarque suivante: Le mois boursier n'est pas corrélé avec le cycle boursier qui n’intègre pas l'emballement des cours, notamment le krach.  En France,il prend fin 4 jours ouvrés avant le mois civil.: exemple Janvier 2020->  mardi 28 janvier, Février 2020 ->mardi 25 février.
Pour le calcul de seuils de support et de résistance, préférence est donné par l'auteur de ce blog à la méthode ICHIMOKU (20,5) basée sur la moyenne des plus hauts et des plus bas sur une période de cotation fixée respectivement à 20 et 5 par rapport à l'interprétation entre l'écart en ordonnées entre deux moyennes mobiles des cours de clôture paramétrées respectivement à 20 et à 5. 
Il est toutefois nécessaire d'introduire une autre figure chartiste -  celle de cours les plus haut , les plus bas sur une période de cotation de 5 notée PH(5),PB (5). 
En tendance de baisse, la formation d'un segment horizontal de plus en plus large sur la courbe KIJUN  (20) coîncidant avec PB(5) laisse présumer une évolution rapide des cours à la hausse avant un nouveau fléchissement du segment. Les cours sont contingentés dans un canal  horizontal dont la médiane est par définition la courbe KIJUN  (20). 
On rappelle que la médiane est la valeur centrale qui minimise la valeur moyenne des écarts absolus. Cette prévision ne peut être obtenue  ponctuellement avec les moyennes mobiles à large intervalle du fait de son lissage. 
Dés lors, si  le plus haut sur la période 5, obtenu directement à partir de la courbe TENKAN suivant sa définition, marque le début en ordonnées de ce segment KIJUN , la droite  parallèle à TENKAN à partir de ce point constitue les PH (5) en formant ainsi une résistance à la hausse des cours de clôture du jour.  Son franchissement par ces derniers préfigure le retournement à la hausse marqué par le tracé d'un support horirzontal (cf. exemples graphiques avec le CAC40)
 

 
A contrario, la persistance d'une tendance est à l'avantage de la moyenne mobile (5) en la combinant avec la succession très rapprochée de PH, PB(5) qui lui donne une forme de vagues.
L'impulsion initiale de la vague est due à l'accélération des cours lors des retournements de tendance provoquée  en grande partie aux ordres à seuil et à plage de déclenchement positionnés sur les supports/résistances. L'annulation progressive des ventes à découvert conforte la tendance.